Un acte de violence d'une barbarie inouïe a secoué le territoire de Dibaya, où neuf femmes ont été victimes d'un viol collectif. L'ONG Femme main dans la main pour le développement intégral (FMMDI), par la voix de sa directrice pays Nathalie Kambala Luse, a exprimé sa profonde indignation face à cette atrocité.
Selon les informations recueillies, les victimes ont été violées dans leurs champs après avoir été sauvagement tabassées. Elles portent des blessures graves et ont été admises dans une structure de santé locale pour recevoir des soins appropriés.
« Je tiens à dénoncer avec la dernière énergie, le viol collectif des neuf femmes par l'inconnu dans le territoire de Dibaya. Selon les sources recoupées localement, les victimes se sont fait violer dans leur champ après avoir été copieusement tabassées. La plupart d'entre elles portent des blessures graves et sont dans un état critique et ont été admises dans une locale pour de soins appropriés », a déclaré Nathalie Kambala Luse.
Les présumés auteurs de ces actes odieux seraient originaires de villages voisins, mais les responsabilités n'ont pas encore été clairement établies. Nathalie Kambala Luse a appelé les services spécialisés et les autorités politico-administratives à mener une enquête approfondie pour identifier et arrêter les coupables, et à prendre des mesures pour prévenir de tels actes à l'avenir.
« Je demande au service spécialisé et aux autorités politico-administratives d'ouvrir rapidement des enquêtes afin de retrouver ces coupables et prendre des précautions pour que de tels acteurs ne s'y reproduisent plus », a-t-elle insisté.
Selon les informations disponibles, ces actes de barbarie pourraient être liés à un conflit entre deux villages voisins. Nathalie Kambala Luse a exprimé son incompréhension face à cette violence, soulignant que le pays n'est pas en guerre et que de tels actes sont inadmissibles.
« Il semblerait que ces barbaries seraient perpétrées suite aux conflits entre les deux villages voisins. Que la justice fasse son travail, que ces femmes innocentes retrouvent leurs droits, c'est inconcevable, nous ne sommes pas en guerre, le pays est attaqué à l'est. Comment nos frères de Dibaya, au lieu d'être en paix, au lieu de s'y réunir avec les mêmes langages et se mettre à créer des conflits et aller au-delà de leurs conflits, tabasser les femmes et aussi arriver à les violer ? C'est inadmissible, c'est inconcevable, c'est incroyable, voir dans la province du Kasaï-Central qu'on continue à vivre ce genre de choses », s'est-elle indignée.
La situation est d'autant plus grave qu'une des victimes a subi une fausse couche des suites de ce viol. Nathalie Kambala Luse a annoncé avoir saisi le gouvernement provincial pour demander une réponse rapide et une prise en charge holistique des victimes.
« Malheureusement, une d'entre elles vient d'avorter aujourd'hui suite aux viols. Nous venons d'attendre le gouvernement de province, nous l'avons vu, nous avons porté la voix, nous avons fait les plaidoyers pour qu'une réponse soit suivie rapidement et que l'équipe qui va aller puisse avoir une réponse holistique parce que trop c'est trop, nous ne pouvons pas admettre qu'au Kasaï-Central, où la femme est respectée, le corps de la femme est sacré, qu'on arrive à toucher à sa dignité, nous ne sommes pas d'accord », a-t-elle conclu.
Félix Mulumba
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