Tshikapa : Les enseignants du Kasaï 1 dénoncent des dysfonctionnements dans leur assurance maladie (MESP)

Les enseignants des écoles publiques de la province éducationnelle Kasaï 1 ont exprimé leur mécontentement quant à la prise en charge de leur assurance maladie obligatoire, gérée par la Mutuelle de Santé des Enseignants de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (MESP). Ils dénoncent des manquements dans le suivi médical et une gestion opaque des cotisations salariales.

Depuis le mois de mars 2025, les enseignants se plaignent du manque de suivi dans les structures sanitaires où ils sont orientés pour leurs soins. Ils accusent également la MESP de mauvaise gestion des fonds prélevés sur leurs salaires.

L'intersyndicale des syndicats des enseignants a pris le relais en constituant une commission chargée de recueillir les témoignages des enseignants et de documenter les cas de dysfonctionnements.

Réaction du directeur provincial de la MESP

Le docteur Gauthier Kilembe, directeur provincial de la MESP, a confirmé avoir été informé des plaintes des enseignants par l'intersyndicale. Il a assuré que des mesures sont en cours pour résoudre les problèmes et garantir une meilleure prise en charge des enseignants.

« C'est vrai que je suis au courant de toutes ces plaintes des enseignants dans les différentes structures affiliées à notre société dans la prise en charge sanitaire des enseignants publics par le biais de l'intersyndicale. Et des mesures nécessaires y sont déjà prises afin de rencontrer tous les enseignants inquiétés dans ces cas dans un cadre de concertation pour des solutions durables et mettre fin à ces multiples cris », a-t-il déclaré.

Démenti concernant les impayés aux structures sanitaires

Le directeur provincial a catégoriquement démenti les allégations d'impayés de la MESP envers les structures sanitaires partenaires. Il a affirmé que la mutuelle n'a aucune dette et qu'il n'y a aucune raison pour que les enseignants soient privés de soins.

« Je vous précise que la mutuelle de santé de Tshikapa n'a aucune dette avec les structures sanitaires locales que nous avons signé contrat avec. Et il n'y a aucune raison de ce genre pour empêcher les enseignants à se faire soigner comme il faut », a-t-il insisté.

Le docteur Kilembe a encouragé les enseignants à signaler tout cas de pratique illégale ou de mauvais accueil dans les structures sanitaires. Il a souligné l'importance de la conscience professionnelle, rappelant que les patients, souvent affaiblis par la maladie, ont besoin d'un accueil bienveillant.

« Le plus important c'est que les professionnels de la craie doivent dénoncer tous les cas d'antivaleurs afin de corriger la chose. La MESP c'est leur truc et personne ne peut les inquiéter », a-t-il ajouté.

La MESP est reconnue par l’Arrêté n°042/CAB/MIN/JGSDH/2015 du Ministère de la Justice et Garde des Sceaux et par l'Arrêté Ministériel n°027/CAB/MINETAT/MTEPS/01/2019. Ses ressources proviennent des cotisations des membres et des subventions de l’État.

Sadam Kapanda wa Kapanda/Tshikapa

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