Suite aux vives préoccupations exprimées par les enseignants des écoles publiques de la province éducationnelle Kasaï 1 concernant la prise en charge de leur assurance maladie obligatoire, gérée par la Mutuelle de santé des enseignants de l'enseignement primaire, secondaire et professionnel (MESP), le ministre provincial de l'Éducation, Maître Frédéric Piema Malengu, s'est rendu en personne au bureau provincial de la MESP à Tshikapa ce samedi 9 avril 2025 pour faire la lumière sur la situation.
Depuis le début de l'année en cours, les enseignants de la province éducationnelle Kasaï 1 ont fait part de leurs difficultés concernant le suivi médical et la transparence dans la gestion de leurs cotisations salariales au sein des structures sanitaires partenaires de la MESP. Ils ont notamment dénoncé des manquements dans la prise en charge et une opacité perçue dans l'utilisation des fonds prélevés sur leurs salaires à des fins de couverture santé.
Face à ces doléances, l'intersyndicale des syndicats des enseignants avait constitué une commission chargée de recueillir les témoignages et de documenter les cas de dysfonctionnements, une démarche confirmée précédemment par le directeur provincial de la MESP, le docteur Gauthier Kilembe.
Sensible aux préoccupations des professionnels de la craie, le ministre provincial de l'Éducation, Maître Frédéric Piema Malengu, a entrepris cette visite inopinée au bureau provincial de la MESP afin de s'enquérir directement de la réalité du fonctionnement de la mutuelle à Tshikapa et de comprendre les raisons des plaintes des enseignants.
Au terme de sa visite et de ses échanges avec les responsables de la MESP présents sur place, le ministre provincial a fait une déclaration à la presse, assurant avoir obtenu des éclaircissements sur le fonctionnement de la mutuelle à Tshikapa.
« Ma visite dans cette structure publique qui s'occupe de la charge sanitaire des enseignants se résume dans le motif des cris des professionnels de la craie faisant allusion à un dysfonctionnement à la MESP et à une non-prise en charge normale comme convenu. Mais j'ai compris après l'échange avec les dirigeants trouvés sur place, que tout est réglementé et les enseignants sont butés à lire une charte avant l'adhésion. Dans cette charte, tout est clair et l'adhésion est volontaire pour chaque enseignant », a expliqué Maître Frédéric Piema Malengu.
Selon les propos du ministre, les échanges avec les dirigeants de la MESP lui auraient permis de constater que le fonctionnement de la mutuelle est encadré par des réglementations claires et que l'adhésion des enseignants est basée sur une charte qu'ils sont censés consulter au préalable, soulignant ainsi le caractère volontaire de leur affiliation.
Maître Nervie Muyeji Kabuya, Assistant Coordonnateur Provincial à la MESP Kasaï à Tshikapa, a salué la visite surprise du ministre de tutelle. Elle a souligné que cette démarche permettait au ministre de constater de visu la réalité du fonctionnement de la MESP, contrastant avec les spéculations qui circulent. Elle a également invité le ministre à effectuer d'autres visites de ce type afin de renforcer sa compréhension administrative de la structure.
« Maître Nervie Muyeji Kabuya, Assistant Coordonnateur Provincial à la MESP Kasaï à Tshikapa, a de son côté, salué la visite surprise du ministre de tutelle afin de palper du doigt la vérité du fait contrairement aux spéculations qui sont dans tous les couloirs tout en invitant le ministre à faire de pareilles visites pour les fortifier sur le plan administratif », a-t-elle déclaré.
Il est important de rappeler que les enseignants de la province éducationnelle Kasaï 1 avaient exprimé depuis le début de l'année des préoccupations concernant des manquements dans le suivi médical et une gestion qu'ils percevaient comme opaque des cotisations salariales au sein des structures sanitaires où ils sont orientés pour leurs soins. Ces plaintes avaient conduit à la constitution d'une commission par l'intersyndicale des syndicats des enseignants pour recueillir les témoignages et documenter les cas de dysfonctionnements, comme l'avait indiqué précédemment le directeur provincial de la MESP.
Sadam Kapanda wa Kapanda/ Tshikapa
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