L'arrivée du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, à Kinshasa, est saluée par l'Association nationale des victimes du Congo (ANVC). L'organisation voit dans cette deuxième visite du procureur depuis sa prise de fonctions un signe de son engagement dans la lutte contre l'impunité des crimes graves commis en RDC, particulièrement dans l'Est du pays.
L'ANVC estime que la République de l'impunité est en voie de disparaître, surtout en ce qui concerne les crimes commis dans la partie orientale du pays. L'association espère que les criminels, qu'ils soient auteurs directs ou indirects, seront traduits devant la CPI pour répondre de leurs actes et que les victimes, notamment celles de l'Est, obtiendront justice et réparation, conformément au droit international.
« Nous trouvons que aujourd'hui, la République de l'impunité dans le monde appartiendra bientôt à l'histoire, particulièrement pour tous les crimes commis dans la partie orientale de notre pays », a déclaré l'ANVC. « Et les auteurs directs ou indirects verront dans les jours qui suivent devant cette instance judiciaire internationale en vue de répondre vigoureusement de leurs actes et qui soient expiés, conformément, aux normes internationales. Et pour que les victimes de la RDC, particulièrement, celles de la partie orientale, soient remises dans le droit et obtiennent réparation », a ajouté l'organisation.
L'ANVC considère la venue de Karim Khan comme un motif de consolation pour les victimes. Elle appelle la Monusco et les autres acteurs concernés à faciliter ce grand acteur de la justice internationale d'accéder aux zones où les graves violation des droits de l'Homme furent perpétrés, afin de permettre aux procureurs de confronter les informations dont ils disposent, notamment celles fournies par l'ANVC, avec la réalité sur le terrain. L'objectif est de permettre au procureur de prendre les mesures nécessaires pour que les victimes obtiennent justice et réparation.
Félix Mulumba
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