RDC : Joseph Kabila accuse Félix Tshisekedi d’instaurer un régime répressif et appelle à une résolution inclusive du conflit


L’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a vivement critiqué l’administration de l’actuel chef de l’État, Félix Tshisekedi, l’accusant d’avoir instauré un régime marqué par la répression systématique de l’opposition, la censure des médias et l’exil forcé de nombreux acteurs politiques, journalistes et leaders religieux. Ces accusations interviennent dans un contexte de tensions politiques persistantes en RDC, où les divergences entre les partisans des deux camps continuent de polariser le pays.

Joseph Kabila, qui a dirigé le pays de 2001 à 2019, a dénoncé ce qu’il qualifie de « dérive autoritaire » du gouvernement Tshisekedi. Selon lui, les libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression et la liberté de la presse, sont gravement menacées sous le régime actuel. « Nous assistons à une régression démocratique sans précédent, où toute voix dissidente est étouffée, où les médias indépendants sont réduits au silence, et où des milliers de citoyens sont contraints à l’exil pour avoir simplement exprimé leurs opinions », a-t-il déclaré.

Kabila a également pointé du doigt les arrestations arbitraires et les intimidations visant les membres de l’opposition, ainsi que les restrictions imposées aux manifestations pacifiques. Il a cité plusieurs cas emblématiques, dont celui de leaders religieux et de journalistes qui auraient été contraints de quitter le pays sous la pression des autorités. « Ces pratiques ne sont pas seulement contraires à l’esprit de notre Constitution, mais elles sapent également les fondements de notre jeune démocratie », a-t-il ajouté.

L’ancien président a par ailleurs mis en garde contre toute tentative de résolution du conflit politique qui ignorerait ces réalités. « Toute initiative de dialogue ou de réconciliation qui ne prend pas en compte ces violations graves des droits de l’homme et ces atteintes aux libertés fondamentales est vouée à l’échec. Une paix durable ne peut être construite sur l’injustice et la répression », a-t-il insisté.

Ces accusations interviennent dans un contexte où les relations entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, déjà tendues depuis la passation de pouvoir en 2019, se sont encore détériorées ces derniers mois. Les partisans de Kabila, regroupés au sein du Front commun pour le Congo (FCC), ont régulièrement dénoncé ce qu’ils considèrent comme une marginalisation politique et une chasse aux sorcières visant les anciens membres du régime. De son côté, le camp présidentiel accuse Kabila et ses alliés de chercher à déstabiliser le pays pour reprendre le pouvoir.

Félix Mulumba

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