RDC : F. Tshisekedi participe à la réunion extraordinaire de la SADC sur la situation sécuritaire au Nord-Kivu

Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a participé vendredi 31 janvier dernier par visioconférence à une réunion extraordinaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui s’est tenue à Harare, au Zimbabwe. Cette rencontre visait à analyser la situation critique qui prévaut dans la province du Nord-Kivu, en proie à l'invasion des troupes rwandaises.

Cette réunion a rassemblé non seulement le Chef de l'État congolais, mais également son homologue zambien, Hakainde Hichilema, ainsi que des représentants de plusieurs chefs d'État et de gouvernement membres de la SADC. Ensemble, ils ont échangé des points de vue sur les défis sécuritaires croissants dans la région, en mettant en lumière les implications géopolitiques et humanitaires de la situation actuelle.

La province du Nord-Kivu, et notamment la ville de Goma, a été le théâtre de violents affrontements, caractérisés par l'extension des actions militaires des forces rwandaises. Le Président Tshisekedi a décrit avec gravité les répercussions sur la population locale, évoquant la détérioration alarmante de la situation sécuritaire et humanitaire. Il a fait état de violations des droits humains massives, marquées par des massacres d’innocents et la profanation des corps, qui risque de provoquer une épidémie aux conséquences désastreuses pour la santé publique.

Lors de son intervention, Félix Tshisekedi a exhorté les membres de la SADC à renforcer leur soutien à la Stratégie d’Assistance Multidimensionnelle pour l'Intégration et le Développement en RDC (SAMIDRC). Il a plaidé pour l’obtention du retrait immédiat des troupes rwandaises du territoire congolais, insistant sur la nécessité d'établir un plan de contingence robuste. Le président a mis en avant que seule une action concertée pourrait permettre de restaurer la paix et la stabilité dans la région.

Les discussions ont également abouti à un consensus sur l’importance d'un dialogue élargi. Les différentes parties prenantes ont convenu qu’un sommet conjoint entre la SADC et la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) serait primordial pour réfléchir à des solutions pragmatiques et durables face aux menaces qui pèsent sur la sécurité dans l'Est de la RDC. Ce sommet pourrait servir de plateforme pour des discussions approfondies, permettant une approche collective pour traiter les causes profondes des conflits dans la région.

Les représentants des États membres ont tous concordé sur la nécessité d'une réponse unifiée aux crises qui affectent la sécurité en Afrique australe, soulignant le risque que représente l'escalade des conflits pour l’intégrité territoriale des nations de la région. Les déclarations faites lors de cette réunion témoignent d’une volonté collective de promouvoir la paix et la coopération à travers des mécanismes régionaux efficaces.

Les conséquences humanitaires de cette crise ne peuvent être sous-estimées. Le Président Tshisekedi a rappelé que des milliers de personnes sont déjà déplacées et vivent dans des conditions précaires, accentuant le besoin urgent d’assistance humanitaire. Le climat d'insécurité chronique dans le Nord-Kivu ajoute une couche complexe aux efforts de développement régional, exacerbant les tensions ethniques et exacerbant les cycles de violence.

K.M

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